Adeptes de recyclage et de jardinage ? Il existe un moyen de concilier vos deux hobbies : fabriquer vous-même votre propre compost. À utiliser en guise de fertilisant naturel, ce produit est issu de déchets végétaux et a l’avantage d’être simple à fabriquer. Mode d’emploi.
Le compost : quel rôle ?
Signifiant « engrais composé », le compost est un fertilisant à base de déchets d’origine animale ou végétale qui – après un phénomène de décomposition initiée par des micro-organismes – permet d’obtenir un engrais de qualité pour les plantes. Ces dernières seront plus résistantes aux maladies et donc plus saines. De surcroît, ce compost naturel fait-maison contribue à alléger la terre et en améliore les capacités à retenir l’eau tout en optimisant les nutriments essentiels au développement des plantes dans votre jardin. Son équilibre, sa richesse et sa qualité dépendent des éléments utilisés dans sa fabrication et du suivi du processus.
Le choix du composteur
Pour fabriquer votre compost, vous avez trois solutions : utiliser un lombricomposteur généralement composé de quatre bacs dans lesquels se feront les différents processus, employer un composteur classique disponible en grande surface ou opter simplement pour du tas de compost qui n’est rien d’autre qu’un amas de déchets organiques placés à l’air libre. Le composteur est à placer au fond du balcon ou du jardin, dans un endroit discret à l’abri des regards et dégagé qui va permettre facilement de retourner les matières organiques avec une bêche.
Les déchets organiques à utiliser
Pour réussir le compostage, il est important de sélectionner le bon type de déchets. À prioriser : les matières brunes comme les brindilles sèches, les feuilles mortes, les écorces, les copeaux de bois ou sciures, les branches broyées et les pailles. Contenant de la cellulose et de la lignine, ces matières apportent le maximum d’humus stable. Ensuite, vous devez récolter les matières vertes issues notamment de tontes de gazon fraîches ou de déchets de cuisine (marc de café, épluchures de légumes, fruits, coquilles d’œuf, pain…) qui sont riches en substances fermentescibles et contiennent de l’humidité. Par contre sont proscrits les déchets de résineux qui émanent des substances toxiques, les feuilles vernissées, les plantes traitées, les viandes, les métaux, les verres, les déchets plastiques, les litières pour animaux et autres substances non organiques.
Le suivi du compostage
À chaque ajout de déchets, vous devez bien mélanger. Veillez à ce que chaque couche de déchets organiques ne dépasse pas 20 cm. Pendant les deux premiers mois, un mélange régulier doit absolument être effectué. Après trois semaines environ, vérifiez le taux d’humidité et l’aération. Si le compost sent l’œuf pourri, vous devez le retourner, car cela signifie qu’il y a trop de déchets verts et que le mélange manque d’aération. Si, a contrario, vous ne sentez aucune odeur, arrosez vite votre compost, car cela indique un manque d’eau. L’humidité est nécessaire pour éviter la mort des micro-organismes qui induirait l’arrêt de la transformation. Au bout de 3 à 5 mois, vous pouvez utiliser le compost en guise de paillage au pied de vos plantes, arbustes ou dans la terre pour empêcher l’apparition de mauvaises herbes et maintenir l’humidité du sol. Après 6 mois, il peut désormais être incorporé avec la terre pour planter vos végétaux.
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