Pour concrétiser l’égalité des droits et des chances pour chaque citoyen, l’État a élaboré la norme PMR. Il s’agit d’une norme d’accessibilité obligeant les propriétaires immobiliers à adapter leurs biens aux besoins des personnes à mobilité réduite. Tour d’horizon.
Zoom sur la norme PMR
Les personnes à mobilité réduite incluent celles qui ont une déficience motrice, sensorielle, organique ou intellectuelle. La mise en place de la norme PMR a pour objectif simplifier leur vie quotidienne afin de limiter, voire faire cesser leur dépendance à autrui. Ce règlement concerne l’accès au bâtiment, la circulation et les équipements intérieurs. Les nouvelles constructions, qu’elles soient des maisons individuelles ou des logements collectifs, doit respecter ce principe d’accessibilité. Les logements existants doivent être aménagés pour être accessible aux PMR, particulièrement s’ils sont destinés à la location.
Quelques règles de construction de maison PMR à connaître
Les accès : l’extérieur et les ouvertures
Pour une maison PMR, l’accès extérieur et intérieur doit respecter une dimension minimum de 90 cm de largeur. La largeur minimum du cheminement est de 1,20 m et l’habillage du sol doit être réalisé avec des matériaux antidérapants. Aucun obstacle ne doit gêner le cheminement. Outre le respect de la largeur minimum, les ouvertures, telles les portes et les baies vitrées doivent laisser un espace libre pour faciliter la circulation.
Le stationnement
Si une maison individuelle dispose de plusieurs places pour stationner des véhicules, l’une d’entre elles doit être aménagée et reliée à la maison grâce à un cheminement respectant les normes PMR. La loi impose des règles précises en ce qui concerne la localisation et spécificités dimensionnelles des places de stationnement pour les personnes handicapées.
Les aménagements intérieurs obligatoires
En fonction des besoins de la personne handicapée, les équipements de la maison doivent être installés à une hauteur maximale bien définie. Ces équipements incluent les prises et les interrupteurs, l’évier, le plan de travail dans la cuisine ainsi que le lavabo. En ce qui concerne la salle de bains et les toilettes, elles requièrent une attention particulière. L’idéal est d’opter pour un revêtement de sol antidérapant ainsi qu’une douche italienne qui permet d’installer facilement un siège et une baignoire avec porte. Si la personne concernée est malvoyante, il convient de mettre en place des robinets spécifiques indiquant si l’eau est froide, chaude ou tiède. Le mise en place d’un monte-escalier peut aussi être justifié (voir les prix d’un monte-escalier)
Bon à savoir sur les maisons aménagées PMR
L’État prévoit des aides en faveur de l’accessibilité des bâtiments aux personnes à mobilité réduite. Les particuliers et les syndicats de copropriété sont parmi les bénéficiaires de ces aides. Celles-ci se présentent sous différentes formes, telles que le crédit d’impôt, l’ANAH et la prestation de compensation du handicap logement. Pour pouvoir en bénéficier, il est indispensable de répondre à certains critères. L’âge, les caractéristiques du handicap et les ressources comptent parmi les éléments pris en compte. Dans le cadre de l’amélioration ou de la construction d’une maison PMR, l’intervention d’un architecte d’intérieur handicap est indispensable. Ce professionnel saura élaborer un plan permettant d’anticiper les situations à risque sans négliger l’aspect esthétique de la maison. Il est aussi le plus compétent pour œuvrer dans le respect des normes imposées par la loi.
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